Edito de novembre 2012
L’agenda du mois de novembre est arrivé. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici. Voici l’éditorial.
Il est des moments où il est utile d’écrire pour les autres, et je suis aujourd’hui inspiré par l’envie d’écrire pour une cause. Le CHEL vit, depuis le début de l’aventure CHEFF, une période de forte et intense mobilisation politique, partant du constat qu’il est important de faire connaître nos actions et les nécessités des étudiants et jeunes LGBTQI de notre pays. En menant ce « combat », dans nos contrées aux horizons institutionnels plutôt « gay-friendly », il est utile de prendre du recul et d’observer ce qu’il se passe au niveau du droit des gays et des lesbiennes (et de tous les autres) chez nos plus proches voisins.
En regardant vers le sud, ou tout simplement en écoutant le bon nombre d’étudiants français qui fréquente le CHEL, il serait difficile d’échapper à la polémique qui ébranle actuellement la France : la future, probable, adoption de l’égalité de mariage et d’adoption pour tous les couples (et donc pour les couples de même sexe). Mon regard d’historien me porte à relever une observation, dans la frustration des quelques lignes que me laissent cet édito. Il existe encore bon nombre de gens qui estiment que l’amour hétérosexuel est plus valorisable, plus reconnaissable, doit être plus « légal », que l’amour entre deux personnes du même sexe.
Ces gens sont-ils tous homophobes ? Certainement pas ! Comme toutes les personnes qui refusaient le droit de vote aux femmes après la seconde guerre mondiale n’étaient pas misogynes. Pourtant, l’évolution du monde ne s’est jamais faite sans avoir à heurter des traditions qui en ont besoin pour s’ouvrir et évoluer vers une société plus juste. C’est pourquoi le temps de l’information et de la compréhension ne sera jamais fini. Il est encore des hommes qui, aujourd’hui, considèrent la femme comme inférieure à l’homme. Il est cependant comme l’évidence même, au sein de notre société du 21ème siècle, que femmes et hommes ont les mêmes droits sans aucune distinction possible.
Ce parallèle doit être fait avec le droits des LGBT à l’heure actuelle dans notre pays, et c’est vers ça que nous devons avancer : vers l’installation de nos droits comme une évidence, vers la banalisation de ce que nous sommes, et c’est grâce à cela, qu’à l’instar de l’égalité des sexes, il sera possible de dire dans cinquante ans, que même si tout n’est pas parfait, nos droits sont considéré comme une évidence !
Joey.